30.07.2013.
Dajana je letila sa Starog mosta i ove godine
Dajana je letila sa Starog mosta i ove godine
Dajana Dangubić, iz Konjica, učestvovala je i ove godine vam konkurencije na tradicionalnim 447. Mostarskim skokovima sa Starog mosta.
Dajana je jedna od do sada sedam poznatih žena, koje su imale srca i hrabrosti skočiti sa Starog mosta u Mostaru.
27.07.2013.
Blog o Veležu iz 1976. godine
http://www.oldschoolpanini.com/2010/12/velez-mostar-1976.html
Velež Mostar 1976.
Après la guerre Tito fait le ménage y compris dans le monde du football. Il dissout les clubs qui ont participé au championnat entre 1942 et 44 (notamment le club vedette de Mostar Zrinjski considéré comme un club activiste croate), le Velež lui doit repartir de 3ème division et adopte une étoile rouge sur son logo (très en vogue à l’époque comme symbole pour les clubs de foot yougoslaves). Dès lors l’ascension de l’équipe de Mostar est fulgurante. En 1951 elle accède à la seconde division fédérale, et c’est en 1952 que Velež est promu pour première fois au sein de l’élite du football yougoslave. Son équipe est composée presque exclusivement de joueurs locaux provenant des différents groupes ethniques de la ville. L’équipe de Mostar est un club de milieu de tableau qui forme de bons jeunes et propose un football offensif et agréable à voir. Velež est d’abord une école de gardiens de but. A Barbarić, succède Gordan Irović qui jouera en équipe nationale et un très jeune espoir, né à Mostar en 1944, Ivan Čurković qui débute à 17 ans en 1961. Bientôt, il quittera Mostar pour rejoindre Partizan et connaitra la notoriété à Saint-Etienne. D’ailleurs, son remplaçant à Saint-Etienne, Esad Dugalić, a lui aussi été formé au Velež. Mais, le plus grand gardien de l’histoire du club, Enver Marić, débute un peu plus tard en 1967. Il jouera dans son club jusqu’en 1985, plus de 400 matches de première division et participera à la Coupe du Monde 1974 en Allemagne. Tous les trois sont nés à Mostar, et d’autres gardiens de première division ont aussi débuté au Velež.
Mais le club forme aussi des attaquants et des joueurs offensifs. Lorsque Rebac, l’une des vedettes des années 1950 devient entraineur en 1967, il lance de nombreux jeunes joueurs qui deviendront les vedettes du club: Dusan Bajević, Franjo Vladić, Mehmet Glavović (que Velež et la FSJ - fédération yougoslave de football – réussiront à transférer au Munich 1860 en 1976 en le faisant passer pour un joueur de 28 ans alors qu’il est né en … 1945). En attaque, débute Salem Halilhodzić (le grand frère de coach Vahid) et au milieu de terrain ou à l’aile droite Jadranko. Dans cette jeune équipe, il y a des serbes (Bajević, Ristić, plus tôt Čurković), des croates (Vladić, Topić, Kvesić) et des Bosniaques (Marić, Hadziabdić) qui reflètent le caractère multi- ethnique de la ville.
REBAC forme son groupe et garde ses joueurs. Depuis le milieu des années soixante l’exode des meilleurs footballeurs est le principal problème du football yougoslave. Mais les joueurs de Velež sont jeunes et le gouvernement titiste a mis une clause restrictive à leur transfert: avoir atteint l’âge de 28 ans. (En Pologne on l’avait vu, il était de 30 ans) Le groupe reste le même et se crée des automatismes, le club est assez fort pour repousser les offres des quatre grands et garder son effectif. Les résultats sont là et le public aussi. Il est tellement nombreux qu’un nouveau stade est construit en 1971 dans la banlieue ouest de la ville et quand on regarde les photos on se dit que c’était un mal nécessaire.
En 1972,
l’équipe, dans son nouveau stade, finit sixième mais possède la meilleure
attaque du championnat. Bajević marque 16 buts et joue (tout comme Marić en
équipe nationale. En 1973, avec une formation pratiquement identique à l’année
précédente, Velež finit deuxième du championnat à six points de l’intouchable
Etoile Rouge de Belgrade.
Cette équipe est restée célèbre en Yougoslavie sous le nom de BMV (Bajević, Marić, Vladić), les trois symboles de l’équipe. Ces trois joueurs sont nés à Mostar dans les trois grandes communautés (serbe, bosniaque et croate) et ont uni leurs efforts pour faire de la petite équipe d’Herzégovine une anomalie dans un football yougoslave dominé par les puissants et les proches du pouvoir.
Velež Mostar 1976.
Il y’a quelques jours j’avais balancé cette
vignette en quiz sur la page Facebook d’Old School Panini, vous aviez eu
beaucoup de mal a reconnaitre Boro Primorac mais aussi son club, le Velez
Mostar. Du coup j’ai décidé de parler de ce club qui a marqué l’histoire de
l’ex-Yougoslavie et de certains de ses joueurs qui ont marqué le championnat de
France dans les années 80, Vahid HALILHODZIC, Boro PRIMORAC ou encore Blaz
SLISKOVIC (voir Paninomorphologie
sur Blaz SLISKOVIC). J’ai choisi l’année 1976 car c’est le fil rouge cette
année du blog mais le sujet va parler plus généralement du VELEZ dans les années
70 (en fait c’est surtout que j’avais l’album 1976 du championnat yougoslave).
Pour ce faire je me suis grandement inspiré d’un site que j’aime beaucoup et
d’un forum où je vais très souvent : Foot Nostalgie. Le
premier sujet sur foot nostalgie que je vous conseille de lire est écrit par «
Doctor avalanche » et s’intitule : «
Velež Mostar, pour que le football nous empêche de perdre la mémoire
».
Ca dépasse largement le cadre du football et présente la ville de Mostar à travers son équipe de foot. Le second sujet est sur le forum du site, un topic spécial a été crée sur le Velez et Bukovi en 2005, évoque le rôle des joueurs du Velez Mostar pendant la guerre. Je vous invite à allez lire les 2 topics et en général à vous rendre sur foot nostalgie. Avant de parler foot laisser moi vous parler un peu de la ville pour mieux comprendre l’histoire de son club : le Velež Mostar. Mostar, ville de Bosnie-Herzégovine, est la capitale de l’Herzégovine, son nom et son histoire son relié à son pont, MOSTAR signifiant « Vieux pont » (stari vieux et Most pont). Construit en 1566 sur ordre du sultan, le pont qui traverse le fleuve Neretva à Mostar est depuis longtemps considéré comme un symbole de passage entre les cultures et les peuples. A l’Ouest, vers la mer Adriatique et le monde latin et à l’Est vers Sarajevo et le monde Slave et Oriental.
Dans cette ville moyenne, le football met du temps à s’implanter. Avant la seconde guerre mondiale, il ne joue pas un très grand rôle. Le club des croates de la ville : Zrinjski est le plus ancien, créé en 1906. Il n’a jamais connu de résultats de hauts niveaux. Le football est alors dominé par les clubs de Split (Hajduk), Zagreb (HASK, Gradjanski et Concordija), Belgrade (BSK) et même Sarajevo (Slavija). Depuis 1922, un autre club, multi-ethnique, est venu s’installer dans le cœur des habitants de Mostar et a permis au football de se développer, ses créateurs lui ont donné le nom d’une des montagnes à l’est de la ville, Velež.
Ca dépasse largement le cadre du football et présente la ville de Mostar à travers son équipe de foot. Le second sujet est sur le forum du site, un topic spécial a été crée sur le Velez et Bukovi en 2005, évoque le rôle des joueurs du Velez Mostar pendant la guerre. Je vous invite à allez lire les 2 topics et en général à vous rendre sur foot nostalgie. Avant de parler foot laisser moi vous parler un peu de la ville pour mieux comprendre l’histoire de son club : le Velež Mostar. Mostar, ville de Bosnie-Herzégovine, est la capitale de l’Herzégovine, son nom et son histoire son relié à son pont, MOSTAR signifiant « Vieux pont » (stari vieux et Most pont). Construit en 1566 sur ordre du sultan, le pont qui traverse le fleuve Neretva à Mostar est depuis longtemps considéré comme un symbole de passage entre les cultures et les peuples. A l’Ouest, vers la mer Adriatique et le monde latin et à l’Est vers Sarajevo et le monde Slave et Oriental.
Dans cette ville moyenne, le football met du temps à s’implanter. Avant la seconde guerre mondiale, il ne joue pas un très grand rôle. Le club des croates de la ville : Zrinjski est le plus ancien, créé en 1906. Il n’a jamais connu de résultats de hauts niveaux. Le football est alors dominé par les clubs de Split (Hajduk), Zagreb (HASK, Gradjanski et Concordija), Belgrade (BSK) et même Sarajevo (Slavija). Depuis 1922, un autre club, multi-ethnique, est venu s’installer dans le cœur des habitants de Mostar et a permis au football de se développer, ses créateurs lui ont donné le nom d’une des montagnes à l’est de la ville, Velež.
Après la guerre Tito fait le ménage y compris dans le monde du football. Il dissout les clubs qui ont participé au championnat entre 1942 et 44 (notamment le club vedette de Mostar Zrinjski considéré comme un club activiste croate), le Velež lui doit repartir de 3ème division et adopte une étoile rouge sur son logo (très en vogue à l’époque comme symbole pour les clubs de foot yougoslaves). Dès lors l’ascension de l’équipe de Mostar est fulgurante. En 1951 elle accède à la seconde division fédérale, et c’est en 1952 que Velež est promu pour première fois au sein de l’élite du football yougoslave. Son équipe est composée presque exclusivement de joueurs locaux provenant des différents groupes ethniques de la ville. L’équipe de Mostar est un club de milieu de tableau qui forme de bons jeunes et propose un football offensif et agréable à voir. Velež est d’abord une école de gardiens de but. A Barbarić, succède Gordan Irović qui jouera en équipe nationale et un très jeune espoir, né à Mostar en 1944, Ivan Čurković qui débute à 17 ans en 1961. Bientôt, il quittera Mostar pour rejoindre Partizan et connaitra la notoriété à Saint-Etienne. D’ailleurs, son remplaçant à Saint-Etienne, Esad Dugalić, a lui aussi été formé au Velež. Mais, le plus grand gardien de l’histoire du club, Enver Marić, débute un peu plus tard en 1967. Il jouera dans son club jusqu’en 1985, plus de 400 matches de première division et participera à la Coupe du Monde 1974 en Allemagne. Tous les trois sont nés à Mostar, et d’autres gardiens de première division ont aussi débuté au Velež.
Mais le club forme aussi des attaquants et des joueurs offensifs. Lorsque Rebac, l’une des vedettes des années 1950 devient entraineur en 1967, il lance de nombreux jeunes joueurs qui deviendront les vedettes du club: Dusan Bajević, Franjo Vladić, Mehmet Glavović (que Velež et la FSJ - fédération yougoslave de football – réussiront à transférer au Munich 1860 en 1976 en le faisant passer pour un joueur de 28 ans alors qu’il est né en … 1945). En attaque, débute Salem Halilhodzić (le grand frère de coach Vahid) et au milieu de terrain ou à l’aile droite Jadranko. Dans cette jeune équipe, il y a des serbes (Bajević, Ristić, plus tôt Čurković), des croates (Vladić, Topić, Kvesić) et des Bosniaques (Marić, Hadziabdić) qui reflètent le caractère multi- ethnique de la ville.
REBAC forme son groupe et garde ses joueurs. Depuis le milieu des années soixante l’exode des meilleurs footballeurs est le principal problème du football yougoslave. Mais les joueurs de Velež sont jeunes et le gouvernement titiste a mis une clause restrictive à leur transfert: avoir atteint l’âge de 28 ans. (En Pologne on l’avait vu, il était de 30 ans) Le groupe reste le même et se crée des automatismes, le club est assez fort pour repousser les offres des quatre grands et garder son effectif. Les résultats sont là et le public aussi. Il est tellement nombreux qu’un nouveau stade est construit en 1971 dans la banlieue ouest de la ville et quand on regarde les photos on se dit que c’était un mal nécessaire.
Ancien stade du Velez Mostar |
Nouveau Stade de Mostar : le Bijeli Brijeg |
Cette équipe est restée célèbre en Yougoslavie sous le nom de BMV (Bajević, Marić, Vladić), les trois symboles de l’équipe. Ces trois joueurs sont nés à Mostar dans les trois grandes communautés (serbe, bosniaque et croate) et ont uni leurs efforts pour faire de la petite équipe d’Herzégovine une anomalie dans un football yougoslave dominé par les puissants et les proches du pouvoir.
La saison 1973-74 sera sans doute la meilleure
dans l’histoire du club. Deux jeunes joueurs, Boro Primorac et Vahid Halilhodžić
sont venus s’ajouter au groupe de Velež qui vient maintenant taquiner les
favoris et lutter pour le titre. La lutte sera serrée jusqu’à la dernière
journée et c’est finalement à la différence de buts qu’Hajduk Split sera sacré
champion à la fin de la saison.
L’année suivante le Velež Mostar brille sur la scène européenne, au premier tour ils sortent le grand frère du Spartak de Moscou. Ensuite ce sont les autrichiens du Rapid de Vienne et les anglais de Derby County qui feront les frais du jeu limpide du Mostar,le club va atteindre les quarts de finale de cette coupe de l’UEFA, chutant face aux hollandais de Twente. Bientôt, les meilleurs joueurs s’expatrient et remplissent les caisses du club. Bajević et Vladić vont à l’AEK d’Athènes, Topić aux Cosmos de New York, Marić à Schalke 04. Mais la relève est là, Blaz Slišković anime le milieu de terrain et Vahid Halilhodžić l’attaque.
Seul Primorac a quitté le club pour rejoindre
Hajduk. L’arrivée de Milos Milutinović comme entraineur coïncide avec la
victoire en Coupe de Yougoslavie en 1981 grâce surtout à un Halilhodžić au
sommet de sa forme à la veille de son départ pour Nantes.
L’année suivante le Velež Mostar brille sur la scène européenne, au premier tour ils sortent le grand frère du Spartak de Moscou. Ensuite ce sont les autrichiens du Rapid de Vienne et les anglais de Derby County qui feront les frais du jeu limpide du Mostar,le club va atteindre les quarts de finale de cette coupe de l’UEFA, chutant face aux hollandais de Twente. Bientôt, les meilleurs joueurs s’expatrient et remplissent les caisses du club. Bajević et Vladić vont à l’AEK d’Athènes, Topić aux Cosmos de New York, Marić à Schalke 04. Mais la relève est là, Blaz Slišković anime le milieu de terrain et Vahid Halilhodžić l’attaque.
Depuis le Velež Mostar n’arrive plus a tutoyer
les sommets du foot Yougoslave, il est vrai que le multiculturalisme qui faisait
sa force en a pris un sacré coup dans le gueule après la guerre en Yougoslavie.
Pour preuve au sein de cette même équipe jouait Jadranko Topić qui pendant la
guerre et à la fin de celle-ci devint le chef du parti croate d'extreme droite
HDZ pour Mostar. Mostar avec la guerre est devenu le symbole de la division
avec la destruction du pont symbole de la diversité et l'obligation pour les
Musulmans de se refugier à l'Est de la ville.
D'un point de vue sportif, l’absence aussi d’une politique de formation est préjudiciable au club et les difficultés financières (Le public se fait plus rare, crise économique et résultats moyens aidant, ce qui entraine un cercle vicieux) font que Velež n’est plus en mesure de garder ses meilleurs joueurs, qui partent de plus en plus jeune.
Voici la présentation de l’équipe Velež Mostar 1976
D'un point de vue sportif, l’absence aussi d’une politique de formation est préjudiciable au club et les difficultés financières (Le public se fait plus rare, crise économique et résultats moyens aidant, ce qui entraine un cercle vicieux) font que Velež n’est plus en mesure de garder ses meilleurs joueurs, qui partent de plus en plus jeune.
Voici la présentation de l’équipe Velež Mostar 1976
26.07.2013.
Emir Balić - Iz poštovanja prema Starom, s novog nikada nije skočio
(tekst je objavljen na tacno.net)
Iz poštovanja prema Starom, s novog
nikada nije skočio
Aleksa Šantić, Alija Kebo, Roko Markovina, Mujaga
Komadina, Baka Slišković, Duško Bajević… velika su umjetnička i sportska imena
koje je dao Mostar. Oni su priču o Mostaru prenosili diljem svijeta. Predrag
Matvejević je recimo najprevođeniji pisac sa ovih prostora u svijetu.
No postoji jedan čovjek koji je najveći simbol
Mostara – Emir Balić, legendarni skakač sa Starog mosta.
Mostarska lasta koja je već 60 godina drugo ime
za hrabrost mostarskih momaka koji poput lasta skaču sa čudesne ćuprije nad
Neretvom.
Kada smo ga zamolili da uradimo intervju rekao
nam je da je u velikom poslu oko organizacije ovogodišnjih skokova, ali
antifašističke suborce na odbija.
Dok osamdesetogodišnji Balić ulazi u hotel
Bristol u Mostaru nastaje pometnja kao da ulazi holivudska zvijezda. Stari
Mostarci su njegovi prijatelji, ali Emir je za sve njih najveća zvijezda već 60
godina. Konobari odmah prilaze najdražem gostu hotela.
„Možete li pričekati samo par minuta“, pita nas
Balić, mora još jednom provjeriti je li sve spremno za skokove. Kod njega
nikada nije bilo grešaka, sve mora biti perfektno, organizacija mora biti na
svjetskom nivou.
Emir Balić je 20 puta učestvovao u zvaničnim
takmičenjima, a sa svojom čuvenom ‘lastom’ pobijedio je 13 puta. Najtrofejnija
je mostarska lasta. Četiri puta je bio drugi, a tri puta treći.
Sportista, sa čitavim nizom priznanja, ali i kinooperater, kasakader, bokser, padobaranac i logoraš. Iz poštovanja prema Starom, s novog nikada nije skočio. U Mostaru će, prema vlastitom priznanju, ostati živjeti do kraja svog života.
Sportista, sa čitavim nizom priznanja, ali i kinooperater, kasakader, bokser, padobaranac i logoraš. Iz poštovanja prema Starom, s novog nikada nije skočio. U Mostaru će, prema vlastitom priznanju, ostati živjeti do kraja svog života.
Balić za naš portal govori o 447 tradicionalnim
skokovima sa Starog mosta, o strašnom logoru Heliodrom gdje je kao civil bio
zarobljen, o poslijeratnom Mostaru, i naravno, o Veležu.
Najdraže priznanje - poštanska marka koju su
izdale BH Pošte s likom Emira Balića, rad karikaturiste
Hafizovića-Hafe
Za nekoliko dana se održavaju
tradicionalni skokovi sa Starog mosta. Vi ste, uz Stari most, najveća legenda
Mostara, s najviše pobjeda na takmičenjima. Kako dočekujete ovogodišnje
skokove?
Pedeset godina sam skakao sa Starog. Moj zadnji
skok je bio 1996. godine. Tada sam imao 63 godine. Od svoje 15 godine sam na
Neretvi, pamtim ljepše plaže, ljepšu Neretvu, ljepše ljude…. pila se voda sa
izvora koji su bili na kupalištima… sve je bilo drugačije, ljepše. U ratu smo
skakali, nismo nikada prekidali sa skokovima. Čitav svijet je mogao gledati
skokove i u to vrijeme kad je Mostar bio – Hirošima Evrope, kako je tada rekao
je Predrag Matvejević.
Skokovi su u početku bili mahalskog karaktera, a
kasnije jugoslavenskog. Skakači su uvijek bili posebna ‘sorta’ Mostaraca,
poletni, hrabri… Vinuti se sa vrhunskog kamenog djela turskoga graditelja
Hajrudina, više je značilo nego išta na svijetu. Za taj podvig pripremali bi se
svakodnevnim boravkom na Neretvi. Skakači su dolazili iz cijele Jugoslavije.
Prva žena koja je skočila lastu sa Starog mosta bila je iz Đakova. Lasta je
mostarski tip skoka, jedan od najtežih skokova, atraktivan, lijep za
vidjeti.
Skok Emira Balića iz šezdesetih
godina
Lasta je autentični mostarski
proizvod?
Da, lasta je nastala u Mostaru. Skakali su je i
skaču ljudi širom svijeta, ali ona je nastala na Starom mostu, na Neretvi.
Emir Balić, nagrada za 1000-ti skok, skulptura
‘Šampion’, rad akademskog kipara Numana Huseinbegovića. Skulpturu je predao Mišo
Marić ispred RTV Sarajevo, Oslobođenja i Aluminijskog kombinata Mostar.
Vratimo se malo skokovima dok ste vi
pobjeđivali. Skokovi su bili značajni za cijelu bivšu državu?
Da, skokovi su bili na najvećem nivou.
Pokriviteljstvo nad skokovima bi preuzimao sam državni vrh. Najdraže
pokroviteljstvo nam je bilo od Džemala Bijedića. Cijela država bi bila pred TV
ekranima, ne mogu vam reći koja je čast bila biti pobjednik skokova.
Emir Balić: Tek kada skočite sa Starog znate
da ste ušli u društvo odvažnih
A zatim je došao rat. Momčilo Perišić je
napao Mostar.
Napala nas je vojska koju ni u snu neću nazvati
Jugoslavenskom narodnom armijom, bilo je teško povjerovati šta nam se događa.
Moja kuća je prva pogođena, snajperisti su ubijali ljude po ulicama, epilog
Perišićevog napada na Mostar je 119 ljudi ubijenih na smetiljštu Uborak.
Niste mogli ni pretpostaviti da može
gore, a pokazeće se da može. Tuđman je krenuo da završi podjelu BiH, ili da
citiramo Haški tribunal „u udruženi zločinački poduhvat“, Mostar je doživio
neviđenu kataklizmu, a simbol te godine barbarstve ste bili vi i Stari most,
završili ste u logoru, a Stari most je srušen.
Devetog maja, na dan početka agresije na Mostar,
zadesio sam se u sestrinom stanu, u tzv. zapadnom dijelu grada jer je moja kuća
uništena. Čuli smo kako ispod zgrade prolaze Imoćani , prepoznavali smo ih po
naglasku. Jednog dana došli su po mene i odveli me u logor Heliodrom. Bilo je
strašno. Teško mi je o tome pričati. Meni su dali radnu obavezu, radio sam na
prvoj liniji fronta na Bulevaru, raja me gledaju i govore: „Emire, bježi“ , a
snajperisti samo čekaju da napravite krivi korak. Mostar, juli, temparature
dostižu svoj vrhunac, a širi se smrad leševa ubijenih. Zahvaljujući prijatelju
Hrvatu uspio sam doći do lažnih dokumenata i prebaciti se u Hrvatsku. U Zagrebu
sam se krio kod sestre, a kako je u to vrijeme poginuo heroj i skakač Aca Fink
mediji su prenijeli vijest da sam ja poginuo. Kaže mi sestra evo ti novine, pišu
da si poginuo. No mediji su saznali da sam u Zagrebu, a ja sam se skrivao od
medija jer je bila ugrožena sigurnost i mene i moje porodice u Mostaru. Zatim
sam primio tu tragičnu vijest, barbari su srušili Most. Pazite, kroz stoljeća
su kroz Mostar prolazile strašne vojske, pa i ona nagora – nacistička njemačka
– ali nikome nije palo na pamet da sruši Most. Ali jednome nisam mogao umaći.
Viktor Ivančić je naredio novinarima Ferala – nađite Emira Balića. Ja sam
otišao na kafu u kafić blizu BiH ambasade u Zagrebu i novinar Ferala je došao i
zamolio me za intervju. Feral je u tom trenutku bio jači od pet tenkova. Imao
sam izbor – odbiti intervju i izdati Mostar, moju raju, sve čitaoce te herojske
novine, odnosno izdati istinu, ili reći istinu i staviti u smrtnu opasnost
svoju porodicu i sebe. Nisam mogao izdati raju. Da nisam taj dan dao intervju za
Feral nikada se više ne bih vratio u Mostar, ne bih mogao ljudima pogledati u
lice, a sigurno nikada ni sebe ne bih pogledao u ogledalu. Dao sam intervju,
Feralovci su mi donijeli intervju na autorizaciju, stajao sam iza svake riječi.
Nazvao sam Mostar i rekao svojima šta sam uradio i šta ih čeka. Uistinu, vrlo
brzo su došli po njih, uspjeli su se spasiti bijegom preko balkona u stan
hrvatske porodice koja je spašavala svoje komšije, a koji su i sami bili u
Armiji BiH.
Ubrzo su došli po mene, odveli su me na razgovor
u policiji, detaljno me ispitivali. Rekao sam da čekam samo papire za van i idem
iz Hrvatske, a oni su mi rekli „moraš se svaki dan javljati dok si tu“. Dok sam
izlazio zagrlio me jedan od inspektora i rekao: „Dobar vam je intervju za
Feral, svaka vam čast“, a ja samo što nisam zaplakao, ta časna feralova Hrvatska
postojala je i u najtežim vremenima.
Niste otišli vani, vratili ste u
Mostar.
Safet Oručević, bivši gradonačelnik Mostara, je
prolazio sa delegacijom BiH za Brisel. Ušao sam u avion za Brisel i zajedno se
s delegacijom vratio u Mostar. U Sarajevu su me čekali Gradimir Gojer i
Zdravko Grebo, mostarska raja koji su živjeli u Sarajevu. Mislili su da sam
poginuo, uživali smo zajedno u ponovnom viđenju. Odmah sam otišao u Mostar, te
presjedao žirijem skokova sa Starog mosta. Bili su to zatvoreni skokovi jer je
još trajalo granatiranje Mostara, skokovima je prisustvovao i Hans Košnik. Na
taj način smo poslali poruku svijetu da je mostarski duh neuništiv.
Zatim ste se potpuno dali u obnovu Starog
mosta.
Slali smo svijetu poruku koliko je bitna obnova
mosta kao simbola multietničkog Mostara, BiH, ali i čitavog svijeta. Zahvaljući
prijateljima iz čitavog svijeta Most smo obnovili, ljubav je ipak
pobijedila.
Simbol ste Mostara, a jedan drugi veliki
simbol Velež, već je dvadeset godina u izgnanstvu. Kako podnosite izgnanstvo
kluba koji je pri srcu svima onima kojima i radnički partizanski pokret? Kada
će se Velež vratiti pod Bijeli Brijeg ?
Teško podnosim Veležovo neigranje pod Bijelim
Brijegom, to je gradski stadion za kojeg sam ja izdvajao novac, to je stadion
svih građana Mostara. Tu treba da igraju svi gradski klubovi.
Velež se mora vratiti na svoj stadion.
Ali Mostar je grad paradoksa; gradske ulice nose
imena najvećih ustaških zločinaca: Lorkovića, Francetića, Budaka… Možete li
zamisliti da u 21. stoljeću u jednom gradu postoje ulice poraženih zločinaca
nacističke vojske? Ima li to igdje drugdje osim u Mostaru?
Kako ste primili nepravomoćnu presudu
Haškoj šestorci na čelu sa ratnim zločincem Jadrankom Prlićem, gdje je sud
jasno rekao da se radilo „udruženom zločinačkom poduhvatu na čelu sa Franjom
Tuđmanom“ i proglasio šestorku ratnim zločincima. Sada su i zvanično Prlić,
Praljak i društvo ratni zločinci, kolika je to satisfakcija vama kao simbolu
svih žrtava udruženog zločinačkog poduhvata?
Zadovoljan sam presudom, naročito klasifikacijom
onoga što se ovdje dešavalo. Samo nisam zadovoljan visinom zatvorske kazne.
Zaslužili su puno veću kaznu, za samo ono što su uradili Mostaru.
Hrvatska je 1945. oslobodila Mostar, slavna
Dalmatinska brigada je prva ušla u Mostar, a 1993. godine Hrvatska je okupirala
Mostar.
Može li Mostar ponovni biti grad kao
nekada, grad Emira Balića, Predraga Matvejevića, Roka Markovine, Duška
Bajevića..? Ili je 9. maja 1993. gradu zadat udarac od kojeg se nikada neće
opraviti?
Iskreno – teško. Ne vidim neki suštinski napredak
već dugo vremena. Jedino stvari može pokrenuti mladost. Koja mladost?
Avangardna mladost, poput one koja je tridesetih godina prošlog stoljeća
marširala Mostarom. Među njima je bio i Fejić, skandirali su „hoćemo hljeba“,
pa ga je čula majka i kaže kćeri „je li ono bogati naš …. skandira hoćemo
hljeba, a eno mu tepsije buredžika“.
Na kraju bih vas pitao ima li nade za
BiH, za Mostar?
Bilo bi da političari skaču sa mosta. Svi koji ne
isplivaju dobiće ocjenu 10 za skok.
dana Srpanj 26, 2013 u Interview,
Intervju
tjedna, Mostar, Slideshow
12.07.2013.
Promocija knjige 'Ćesar na ćupriji': 16. augusta u Centru za kulturu u Mostaru
Promocija knjige 'Ćesar na ćupriji': 16. augusta u Centru za kulturu
Mostarski autor Tibor Vrančić predstavit će novu knjigu "Ćesar na ćupriji" 16. augusta u Centru za kulturu s početkom u 20.30 sati.
"'Ćesar na ćupriji' je povijesni roman ili romanisana povijesna priča o događajima vezanim za posjet austrougarskog cara i kralja Franje Josipa I Mostaru 3. juna 1910. godine.
Ovaj značajan događaj za grad Mostar nije dovoljno povijesno obrađen pa je iz tog aspekta zanimljiv kako za običnog čitatelja, tako i za povijesničare.
Radnju romana povezuju tri centralna lika- car Franjo Josip I, tadašnji gradonačelnik Mostara Mujaga Komadina te student Bogdan Žerajić, koji je tom prilikom namjeravao izvršiti atentat na monarha..."
Knjiga je kompletno obrađena od strane Mostarske raje. Pored recenzije i predgovora Miše Marića, stručnu lekturu, korekturu i recenziju obavila je Marica Ledić, a stručni savjetnik i prevodilac bio je Smail Špago.
Knjiga se može nabaviti u knjižarama u Mostaru ili poručiti direktno od autora po cijeni od 20 KM.
05.07.2013.
Rondo - Mostar
Rondo - Mostar
(tekst je objavljen na bljesak.info 18.12.2012.)
fotosi: Tibor, Braco, arhiva, google, facebook
U naravi je starijih gradova da imaju lokalitete koji su u mentalitetu
stanovnika zadobili kultni status. Obično su to neke stare četvrti, parkovi ili
šetališta. U Mostaru je takav status zadobio jedan kružni tok – Rondo.
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Ako ga gledamo samo kao dio prometne infrastrukture, Rondo čini srce grada.
Spaja dvije centralne gradske prometnice Bulevar i Aveniju, a grana se i u
nekoliko gradskih četvrti. Iako nije dimenzija poput pariških Place de la
Concorde i Place de l'Étoile, njujorškog Columbus Circlea ili beogradske
Slavije, Rondo veličinom proporcionalno odgovara Mostaru i njegovoj prometnim
potrebama.
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Rondo nije samo lokalno, već i regionalno prometno čvorište. U nedostatku
južne gradske obilaznice, putnički i teretni promet iz Mostara i zapadne
Hercegovine na putu prema dolini Neretve i Bosni uglavnom prolazi kroz centar
Mostara.
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Ali nije pošteno gledati Rondo samo kao prometno čvorište. Cijelo njegovo okruženje mu daje status koji nadilazi običnu prometnicu.
Izgrađen je 1897. na polovici Štefanijinog šetališta, a u svojim počecima
je sadržavao samo kružni cvijetnjak La Rondelle. Tadašnji stanovnici Mostara su
ovo mjesto još godinama kolokvijalno nazivali Gumnom što se održalo do '30-ih
godina XX. stoljeća.
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Cijelo šetalište, uključujući i Rondo, je bilo omeđeno posađenim platanima,
a u neposrednoj blizini su građene vile nove mostarske buržoazije. Na samom
Rondou su izgrađene kuće Eduarda Fesslera i trgovca Mihe
Peške koje danas služe kao sjedište Rektorata Sveučilišta i poslovnica Hypo
banke.
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Ubrzo po svojoj izgradnji, na Rondo se priključuju i novoizgrađene ulice:
Liska, te ulice u smjeru zapada, juga i sjevera, današnje Kralja Tvrtka,
Kraljice Katarine i Petra Krešimira IV. (prije: Vladimira Nazora, Petra Drapšina
i Blagoja Parovića).
Stambeni objekti su u početku građeni isključivo u blizini ceste, dok su
unutrašnjost činile bašte koje čine temelj današnjih stambenih naselja u
gradu.
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Status Rondoa kao centra grada je dala i izgradnja Doma omladine, današnjeg HD Herceg Stjepan Kosača, koji je završen 1960., te popularnog HETMOS-ovog buffeta Rondo koji se nalazio uz samu prometnicu.
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Od završetka rata 1995. okolina Rondoa se uveliko promijenila, pa je
spomenuta gostionica srušena, a ispred HD Herceg Stjepan Kosača je izgrađen
spomenik hrvatskim žrtvama iz rata.
Sa zapadne strane je izgrađen stambeno-poslovni centar Rondo, a dio ulice
Petra Krešimira IV. do Starog Veležovog igrališta je dobio
ugostiteljsko-trgovački karakter.
Karakteristika Mostara zadobivena u ratnim događanjima je i to da je Mostar dobio i još dvije lokacije koje se percipiraju kao centar grada: prostor Avenije i prostor Fejićeve ulice, ali geografski i funkcionalno prostor između Španjolskog trga i Rondoa označava stvarni centar grada.
Karakteristika Mostara zadobivena u ratnim događanjima je i to da je Mostar dobio i još dvije lokacije koje se percipiraju kao centar grada: prostor Avenije i prostor Fejićeve ulice, ali geografski i funkcionalno prostor između Španjolskog trga i Rondoa označava stvarni centar grada.
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Rondo nekad
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Rondo iz zraka, nakon rata
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Rondo danas
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Rondo i novi stub
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Platani ka Rondou
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priredio: Smail Špago
03.07.2013.
Gdje Neretva Radobolju grli…
Gdje Neretva Radobolju grli…
(iz mostarskog romana Bez nade – Osman Aziz,
1895.)
GdjeuMostaruRadoboljautječe u brzu i
bijesnu Neretvu, kod Staroga mosta, ondje je najlakši pristup na vodu. Tu su se
pećine rastavile te pukao ravan otvor, kojim pritječe Radobolja, otvor u nizini,
nad kojim se s druge strane, pa dolje i gore, dižu divlje pećine s orahastim
izbočinama i udubinama. Odmah nad tobom se izvija smjeli lűk velikoga, Staroga
mosta, komu između pojedinih klesanih i požutjelih gotovo kamena izbija zelen,
kako god ono što se razgranjuju stabla smokava strmo nad vodom sa suprotne
strane podziđa i pećina. Dok uz Neretvu i niza nju tvrde pećine zajazuju bijesnu
vodu, na ovu ravan, netom malo jača kiša, zalizne ona, kupajući sivo stijenje,
sapirući sitni pijesak. A kad ju za lijepa vremena sa Staroga mosta gledaš čistu
i nepomućenu, gdje se je u daljini prelila srebrom il' krajem pećina tamnom,
veličajnom modrinom, ravno pod sobom ju dozireš do dna, kroz bistru joj dubinu
vidiš gdje se čak lelijaju sitni, bijeli bobuljci, iznad kojih katkad plisne
koja riba. Tim prorovom šumi Neretva i šušulja između kukova, zavoja, kroz
vijekove podgrizajući kamen, a bijesna nestrpljivo kano očekujući doba kiša, kad
bi da se digne visoko, visoko iznad svoga korita ili spram njega, i da ugrabi po
koju ljudsku žrtvu, rekao bi u naknadu što čuva svijet od ljetne suše crkavice.
Ta iz nje hladne zahvaćaju i iz daljih predjela Mostara, kad napane žega i
pripeče sunce, kad presuši Radobolja, a i u česmama presahne voda, ili se
zagrije, kao da je ključala na vatri...
(Osman-Aziz)
(fotografije: Tibor, Braco, Sanjin Fajic,
arhiva, google, facebook, hvala svima)
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1875.
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1910.
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1920.
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1960.
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stara gravira XVI-XVII stoljeće
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stari Stari
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sastavak- sastanak
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novi pogled
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uživanje na sastavku (Sanjin Fajic)
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priredio: Smail Špago
02.07.2013.
Begova bamija i jalandži dolma
Begova bamija i jalandži dolma
Bamija, bamja, bamlja…ako ti žena napravi bamlju to je kritika, ako ti
kažeš da ti napravi, to je samokritika, a ako ti punica napravi, e to je već
polikita…(tipčno mostarski, od Seke)
Zbog afrodizijačkih svojstava, bamija je bila omiljeno jelo begova. Ko bi
rekao da su begovima trebali stimulansi kod tako zanosnih hanuma...? A i sama
ova riječ afrodizijak, čini se da u korjenu ima dvije naše riječi, dizati i
jak…ko zna?
Bosanski lonac, cicvara, popara, burek, krompiruša, kljukuša, tufahije....
Putovanje po trpezama, prateći nazive ovih jela, pretvara se u jedno putovanje
uzduž i poprijeko
Bosne i Hercegovine. Svaki kraj ima različite recepte za jela pod istim
nazivom, ili obrnuto - isti recepti i jela imaju različita imena.
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Nešto dobro i ukusno, je bamija, bamja, bamlja, jedno od najčešćih jela na
bh. trpezi, jelo koje ponekad zovu i bajramskom bamijom, jer se ovaj praznik ne
može zamisliti bez bamije. Ova biljka koja je takođe na cijeni u Grčkoj,
Bugarskoj i Makedoniji, porijeklom je iz Abesinije i istočne Indije, a uspjeva i
kod nas u BiH. Na cijeni je posebno sorta Almadija. Za pripremaanje jela koristi
se svježa, u vrijeme kad dospijeva, ili kao osušena, nanizana na koncu, za
upotrebu tokom čitave godine. Bamija se tako može kupiti i na pijaci, svježa,
ili osušena, nizana na konac. Za bamiju za četiri osobe, obično su potrebna tri
niza suhe bamije. Ako ne možete da nabavite Almadiju, jelo se može spremiti i sa
zamrznutom bamijom. Ukus je isti, razlika je samo u izgledu. Suha bamija je
sitnija.
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Za bamiju za četiri osobe, potrebno vam je:
250 gr. zamrznute ili 50 gr. suhe bamije,
450 gr. teletine od plećke,
2 glavice crvenog luka,
biber, so, aleva paprika,
1-2 mrkve,
peršunov list,
malo sirćeta,
malo ulja (po izboru),
lovorov list,
1 limun.
Na malo ulja zažutite sitno isjeckan crveni luk, dodajte na kolutove
isjeckanu mrkvu, a na sve to, na kockice isjeckanu teletinu i lovorov list.
Podlijevajte vrelom vodom dok meso ne omekša. Dok se meso dinsta, u drugu šerpu
naspite vodu i dodajte malo sirćeta. (Dvije supene kašike). U toj tekućini
obarite bamiju koju ste prethodno skinuli sa konca. Potrebno je tek desetak
minuta. Kad je meso već skoro gotovo, dodajte ocijeđenu i pod hladnom vodom
ispranu bamiju i pustite da se sve zajedno krčka još 15-ak minuta. Na kraju
posolite, pobiberite i dodajte kašičicu aleve paprike. Pospite sitno isjeckanim
peršunovim listom. Postupak sa smrznutom bamijom je skoro isti, samo što se ona
u tom slučaju ne kuha, nego samo onako zamrznuta izvadi iz vrećice, ispere pod
mlazom hladne vode i doda mesu.
Bamija se služi sa kriškom limuna.
Bamija je biljka iz roda sljezova. Prirodni je aromatik, afrodizijak,
antispazmodik, digestiv, diuretik, kolorant i stimulant. Drugo ime joj je gombo
ili gumbo što na grčkom znači – rog. Dio koji se upotrebljava za jela, upravo
tako i izgleda: a zapravo je riječ o svijetlo-zelenim, do žuto-zelenim
cvjetovima, koji nakon kratke cvatnje formiraju šestobridnu mahunu.
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Uz ovo jelo dodaje se nešto što nije salata, ali tako izgleda.
Riječ je o jalandži dolmi sa sirom, za četiri osobe potrebno je:
8 zelenih mesnatih, manjih paprika,
250 gr. mladog sira,
100 gr. kajmaka ili pavlake,
80 gr. sitno sjeckanog crvenog luka,
malo ulja, soli, majčine dušice.
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Paprike operite i odrežite im poklopce. Očistite od sjemenki i jedno i
drugo. Crveni luk sitno nasjeckajte i pomiješajte sa mladim sirom i kajmakom,
ili pavlakom. Posolite, dodajte majčinu dušicu. Smjesom napunite paprike,
vratite poklopce i ispecite u rerni. Paprike moraju stajati uspravno, inače će
se sadržaj iz njih izliti i to neće biti dobro. Gotove su kada dobiju lijepu
‘bakarnu’ boju. Dobre su i tople i hladne. Nekada su se pekle ispod sača i tada
su bile ravnomjerno ispečene sa svih strana. I ne zaboravite, ovaj recept je za
apsolutne početnike.
Nema šanse da vam ne uspije.
Osim... ako ste rođeni bez i malo talenta za kuhanje.
(recepti iz teksta Ljiljane Pirolić, u časopisu Europa, may
2013.)
priredio: Smail Špago
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